Travaux et séries photographiques plasticiennes
Voici un aperçu clair de ma pratique de photographe plasticien. J’explore la relation entre présence et trace. J’utilise la lumière comme matière. Le cadre est épuré. Le geste, précis. Je travaille par séries pour construire des récits visuels cohérents.
Mes sujets vont du portrait en studio à la ville nocturne, jusqu’au réel social. En studio, le protocole invite au lâcher-prise et au dialogue. Dans l’espace public, je cherche le mouvement, le rythme, l’entre-deux. Chaque image est une forme. Chaque forme raconte un état.
Mon approche mêle exigence formelle et attention à l’autre. J’assume le noir et blanc, le grain, les vitesses lentes. Je privilégie la sobriété pour laisser affleurer les visages, les corps, les paysages urbains. Ce site présente une sélection de séries en cours et achevées. Entrer, regarder, circuler.
BEIJING ON ROAD
Beijing on Road. Pékin, par son architecture, teinte mes balades d’une dimension onirique; dès la nuit tombée, mouvements et lumières m’emportent. Cette série photographique saisit l’essence mouvante de la capitale, théâtre urbain en mutation où l’architecture monumentale dialogue avec l’éphémère des trajectoires lumineuses.
À bord d’un véhicule, je traverse la ville dans un flottement qui alterne flou du mouvement et netteté fugace. Les gratte-ciels deviennent silhouettes, les néons des traînées, les phares des calligraphies sur l’asphalte mouillé. Ce flou est un choix: traduire l’ivresse sensorielle de la ville nocturne et l’immersion dans un flux continu d’images.
Pékin s’y révèle dans sa dualité: monumentale et fragile, structurée et chaotique, réelle et rêvée. Avenues désertes, scènes nocturnes intimistes, tours émergentes dans la brume, espaces publics baignés de halos quasi cinématographiques. Chaque image témoigne d’une rencontre brève entre lieu, lumière et atmosphère, et compose une déambulation au rythme des lueurs, entre poésie nocturne et modernité.
WELCOME to MARS
Sur l’estran de Belle-Île-en-Mer, les rochers deviennent matière première. Je travaille avec des hautes lumières poussées pour effacer l’anecdotique et faire émerger les formes minérales. À marée basse, les masses sombres découpent le sable clair, les falaises se lisent en strates, et l’eau résiduelle agit comme un miroir technique. L’objectif n’est pas la carte postale ; c’est la mise en tension des textures, l’ambiguïté d’échelle, cette sensation de paysage extra-terrestre qui a donné son titre à la série, Welcome to Mars.
La démarche est volontairement réduite à l’essentiel : palette froide, contrastes francs. Je privilégie les lignes de faille, les surfaces abrasées par le sel et le vent, comme une trame graphique. Chaque image est pensée comme un objet, un fragment autonome qui dialogue avec les autres par variations de densité et de relief. On passe du chaos granitique à la géométrie presque abstraite ; Belle-Île devient un terrain d’expérimentation où le réel bascule vers l’imaginaire.
Un paysage atlantique, oui, mais relu avec une grammaire plastique contemporaine.
UNVARNISHED
Série studio centrée sur la rencontre et le partage. Le protocole est simple : entrer dans le silence, yeux clos, apprivoiser l’objectif, revenir à la lumière. On prend le temps, on regarde les images, on repart pour une nouvelle séquence.
Les corps se relâchent, crient, se figent, se dénudent avec pudeur. Le cadre est dépouillé : fond blanc, lumière franche, aucun artifice. Le mouvement côtoie l’immobilité, le flou répond à la netteté.
D’inconnus, ils deviennent singuliers : visages, gueules, silhouettes. La série fixe ce passage du contrôle au lâcher-prise et laisse émerger des présences nettes, sans fard, où chaque geste fabrique le portrait.
HIGH KEY
Cette série de 12 photographies explore le végétal en high-key, à la lisière entre document et abstraction. Feuilles, rameaux, ombelles et canopées se détachent sur un fond laiteux où le blanc devient matière. La lumière sculpte les nervures, étire les lignes et ouvre de larges réserves d’espace négatif.
Le parti pris est plasticien et minimal : cadrages épurés, micro-contrastes, palette froide proche du cyanotype. On passe du presque tactile (capsules de ricin, textures dentelées) au quasi-graphique (réseaux filiformes, diagonales de pins). L’œil circule, sans folklore botanique, dans une écriture sobre et précise.
Au mur, les images fonctionnent seules ou en diptyques, comme des fragments d’herbier contemporain. Elles invitent à se poser, à lire la plante comme un dessin de lumière. Une proposition calme, exigeante, et accessible — pour qui aime les formes claires et les respirations larges.
NOCTURNE VÉGÉTAL
Chaque image isole une plante sur fond sombre, comme un portrait. Gousses, épillets, tiges et feuilles prennent le premier rôle : volumes sobres, lignes tendues, nervures nettes. Pas d’effet superflu—juste la matière, la lumière et le silence autour.
La série joue sur un éclairage latéral doux et une profondeur de champ mesurée. Cela sculpte les formes, fait ressortir les textures et laisse le reste s’éteindre. Minimalisme assumé, rythme graphique, respiration entre les cadres : on regarde vraiment la botanique, pas un décor.
Cette collection s’adresse aux amateurs d’images épurées, aux éditeurs nature et aux espaces qui veulent une présence végétale discrète mais singulière. On y vient pour la précision, on y reste pour la quiétude.
MER DIPTYQUE
Cette série explore la dialectique entre l’intime et le collectif dans l’univers du littoral atlantique. Chaque diptyque confronte deux regards : à gauche, l’eau devient matière pure, surface abstraite où se dissolvent les formes. Les vagues, l’écume et les reflets se transforment en graphismes presque cosmiques.
À droite, la scène s’élargit : silhouettes solitaires face à l’horizon, baigneurs dispersés, nageurs entre les rochers. L’être humain apparaît fragile et déterminé, cherchant sa place dans l’immensité marine.
Le noir et blanc unifie ces dimensions, ne retenant que l’essentiel : la rencontre entre l’homme et la mer, entre le microscopique et le panoramique, entre la solitude et la foule. Un travail sur la dualité de notre présence au monde, captée au bord de l’atlantique.
STREET CHILD
Cette série en noir et blanc donne à voir la vie des enfants des rues en Inde. Entre ville et campagne, portraits et scènes du quotidien se répondent. Les regards rencontrent les nôtres et portent à la fois dignité et fragilité.
Le cadrage proche, la matière du grain et la lumière directe renforcent la présence. Les gestes simples, les pauses, les jeux interrompus. Pas d’effet spectaculaire. Une attention sobre qui laisse place aux visages et aux silences.
La précarité est palpable, mais le soutien associatif affleure. Les images témoignent sans juger. Elles rappellent une réalité persistante et appellent à reconnaître ces enfances, leur force, et le travail de celles et ceux qui les accompagnent.
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